Cannabis - 1- Effets du Cannabis - Lettre du Centre National de Prévention, d'Etudes et de Recherches sur les Toxicomanies (CNPERT)


Je m'associe pleinement à la contestation de la notion de "cannabis récréatif ".

Je suis favorable à la répression des achats de drogues, à l'enfermement avec tous les soins indispensables des coupables ( dont le discernement est dans certains cas largement réduit en raison de leurs choix antérieurs de se droguer, certains juste pour s'amuser, d'autres pour se doper, d'autres encore, en raison de souffrances qui leur ont été infligées dont ils ne sont victimes) et des coupables d'incitation à la consommation de drogues et de produits dopants pathogènes, dont les employeurs publics ou privés profitant des performances liées à ces consommations toxiques.

Dans ce domaine comme dans d'autres, l'acheteur, celui qui détient un pouvoir économique est LE PRINCIPAL COUPABLE de l'usage qu'il fait de son pouvoir, des mécanismes économiques, qui sans lui, n'existeraient pas. 

La drogue est un outil de blanchiment d'argent, et sa légalisation partielle n'enraillera pas ce mécanisme mais ne fera que l'accentuer tout en le déplaçant. 

La drogue est une activité mafieuse par définition puisqu'elle est destructrice des corps humains, un empoisonnement, une altération des facultés mentales le plus souvent non seulement définitive mais, transmissible aux enfants de consommateurs. 

La drogue issue des plantes cultivées est un gaspillage éhontée de terres nourricières, des sols, dont l'humanité surpeuplée, dont les paysans, ont cruellement besoin, et aura de plus en plus besoin avec l'épuisement des ressources fossiles ayant dopé la production agricole ces dernières décennies, ainsi que pour protéger l'équilibre climatique.

Pour toutes ces raisons, je m'associe à la protestation du CNPERT.

Agnes Roukline

 

Extrait de la lettre ouverte adressée par le Centre National de Prévention, d’Etudes et de Recherches sur les Toxicomanies (CNPERT) aux députés à l’origine du rapport  de la mission parlementaire sur le cannabis « récréatif »

 

Votre « cannabis récréatif » : C’est une addiction affectant 20% de ceux qui l’ont expérimenté ; avec, chez l’adolescent, un pouvoir addictif supérieur à celui des morphiniques (étude de N. Volkow publiée il y a un mois) ; une addiction ayant piégé malgré sa prohibition 1.500.000 « usagers réguliers » et contre laquelle on est complètement démuni, alors que ces usagers y ajoutent souvent d’autres drogues, dans un processus d’escalade devenu incontestable et dont les mécanismes neurobiologiques sont désormais précisés.

C’est une toxicité physique supérieure à celle du tabac ; c’est la troisième cause de déclenchement d’infarctus du myocarde ; il est responsable d’accidents vasculaires cérébraux chez des sujets jeunes.

 Chez les femmes enceintes (incapables dans leur majorité d’arrêter sa consommation) ce sont des grossesses abrégées, des nourrissons fragiles aux tailles et poids réduits, porteurs d’éventuelles malformations, au développement psychomoteur  retardé. C’est dans l’enfance une fréquence accrue d’hyperactivité avec déficit de l’attention ou de troubles du spectre de l’autisme. C’est à l’adolescence une vulnérabilité aux toxicomanies, à la schizophrénie, à des difficultés cognitives …

Drogue de la « crétinisation », elle fait stagner ses victimes dans des statuts des plus modestes, en en faisant même des assistés à vie. Elle relègue la France au 27ième rang du classement PISA des performances éducatives internationales. Elle tue sur la route ou dans des activités professionnelles ; elle rend auto-agressif (suicide) ou hétéro-agressif (bouffées délirantes). Elle induit des dépressions de l’humeur (avec leur risque de suicide) ; elle induit, décompense ou aggrave la schizophrénie (qui dans 10% des cas conduit à une mort brutale). C’est une étape de l’escalade vers d’autres drogues, dont les morphiniques et leurs overdoses mortelles.

Rien de récréatif dans tout cela ! " 

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