Je soutiens totalement cet appel.
Appel au Président de la République pour le
confinement total de la population.
«
Vous devez cesser les demi-mesures et les discours équivoques. »
Votre responsabilité est d’être clair, précis et ferme. C’est un
confinement total et absolu de l’ensemble de la population dont nous avons
besoin, à l’instar des mesures déployées en Chine : aucune sortie, aucun contact interpersonnel extérieur
au foyer, arrêt strict de toutes les entreprises non
vitales, des transports en commun, ravitaillement des familles au domicile par des
personnels protégés intégralement et avec
des masques FFP2.
«
Moins le confinement sera strictement appliqué, plus les réanimations seront
saturées, plus nous devrons faire des choix. »
La
situation à l’hôpital ne doit pas être cachée à la population :
Depuis novembre 2019, les internes se sont ralliés à tous les
corps professionnels hospitaliers pour alerter sur le manque de moyens, le manque de personnel, le management délétère qui
se sont instaurés à l’hôpital public depuis des années.
Tous ces problèmes sont exacerbés par la crise
sanitaire actuelle. Les cadres de santé refusent que les
personnels paramédicaux soient testés en masse par crainte de manquer de bras
dans les services, les soignants sont contraints de travailler alors qu’ils ou
elles présentes tous les signes objectifs d’une infection à coronavirus.
Les internes de médecine sont sur-mobilisés et ont accepté de faire des sacrifices importants sur leur vie et leur formation pour
se mettre en ordre de marche face à l’épidémie.
« La
crise de l’hôpital public n’a pas disparu avec l’arrivée du coronavirus.
En
novembre, nous redoutions l’épidémie de grippe qui pourtant arrive tous les
ans, imaginez ce que l’on redoute maintenant ! »
Ne soyons pas dupes, le matériel manque dans tous
les services. Les masques sont manquants ou rationnés conduisant les
soignants à utiliser parfois des masques en tissu cousu main, des masques
chirurgicaux non protecteurs, de ne les changer qu’au plus 2 ou 3 fois par jour
ce qui est propice à l’auto-contamination.
Le matériel de dépistage (écouvillon, machine de test) n’est pas disponible
pour tester tous les cas et les personnels afin de pouvoir mener des stratégies
correctes de prise en charge. Les personnels soignants sont déterminés à sauver
la population, mais la colère est à son apogée contre
les politiques qui ont dégradé depuis 10 ans, d’année en année, les capacités
de notre système de santé et installé, aux fonctions hiérarchiques
sanitaires des technocrates incompétents et
assidus à l’application des restrictions budgétaires.
« Le
message actuel des pouvoirs publics est : apprenez à gérer la pénurie… »
Nous tenons à alerter la population du fait qu’il n’y aura pas de places en réanimation pour tous les patients graves quel que soit leur âge : les médecins devront
faire des choix humainement très difficiles. Les jeunes en bonne santé
présentent des formes mortelles. A l’heure où nous écrivons, plus de 900
personnes COVID+ occupent des lits de réanimation alors qu’il n’y en a que 5000
dans tout le pays.
« Au
rythme actuel de progression de l’épidémie en France, les réanimations seront
saturées dans moins de 15 jours, voire plus rapidement dans certaines régions.
»
Nous exhortons enfin le gouvernement à appliquer les recommandations de
l’Organisation Mondiale de la Santé et donc à investir dans des moyens pour mener un dépistage massif de toute la
population !
Nous terminons cet appel par une requête adressée aux Françaises et
Français. Nous apprécions vivement les démonstrations de soutien que vous
manifestez par des applaudissements à vos fenêtres. Si vous souhaitez
réellement protéger les soignants, nous vous invitons à respecter un confinement total, et ce même malgré
l’ambiguïté des messages diffusés par le gouvernement.
«
Restez chez vous : c’est le modeste prix à payer pour enrayer l’épidémie.
Nous
vous sauvons, sauvez nous. »
Justin
BREYSSE – Président de l’ISNI
Contact presse :
Léonard CORTI –
Secrétaire général de l’ISNI