Les stupéfiants ne sont pas des marchandises
La notion de valeur a un double aspect : matériel et
monétaire.
Les deux ne sont pas corrélés.
Le crime est une destruction matérielle, l’inverse d’un
produit, bien qu’il paie.
La destruction totale ou partielle d’un être humain n’est
pas une production économique, mais un dommage.
Les produits stupéfiants ont tous des effets toxiques sur la
santé humaine. Leur vente, sauf dans des
cas extrêmes pour éviter des douleurs aigues, est un dommage.
La vente de tous les produits stupéfiants doit donc être et
demeurer un délit pénal.
L’Etat ne doit ni permettre ces ventes, ni les inclure dans
un « produit interieur brut », ni en faire une base d’imposition.
Les produits stupéfiants sont ceux utilisés pour et
seulement pour « stupéfier » l’esprit, modifier l’état de conscience.
Ils sont plus ou moins addictifs, mais toujours destructifs à des degrés
divers.
D’autres produits consommables sont ou peuvent être
rapidement addictifs et destructifs, mais sont utilisés pour produire d’autres
sortes d’effets que la modification de l’état de conscience : plaisir gustatif
pour l’alcool, détente et concentration pour la nicotine.
Tous ces produits doivent être l’objet de campagne d’information
et de mise en garde, des enfants et des adultes, pour prévenir des usages dangereux.
Mais il n’y a pas de raison de les interdire dès lors que certains de leurs
usages minimes ou raisonnables ne sont pas inquiétant.
La vente d’alcool et de tabac doit être interdites à ceux
dont l’organisme risque de subir un effet irréversible en cas de consommation
ou de consommation excessives, avec une limite éventuellement différente selon les
produits.
Les produits stupéfiants doivent être l’objet de campagne de
mise en garde systématiques et répétées. Devraient …
Les politiques dites répressives ne fonctionnent pas bien actuellement
parce que dans l’esprit de quantité de personnes, l’usage de stupéfiants pouvant
être peu addictifs ou dont l’usage est peu visible, est normal et moral.
Lancer des forces de police contre des jeunes vendeurs est
une politiques gaspillant inutilement ces forces, tant que rien n’est fait pour
changer les mentalités collectives.
Plusieurs facteurs tous plus criminels les uns que les autres
se sont opposées et s’opposent à de telles campagnes. Seule l’apathie
intellectuelle de l’Etat dans ce domaine est cause de la perpétuation du marché des
stupéfiants.
Le cannabis entraine de nombreux et graves dommages.
Il est possible de valoriser ces dommages en comptant
les pertes de journées de travail, pertes de facultés d’apprentissage, soins médicaux
nécessaires pour les acheteurs ou pour les victimes de leurs diminutions de
facultés.
La vente de cannabis a pour conséquence une non production
de valeur et la réalisation de dommages, tout d’abord de dommages pour la santé
des personnes.
Economiquement, elle est donc un non sens.
Moralement, elle est criminelle.
Agnes Roukline
1 Pr Jean Costentin
2
3 Utilisation politique de la drogue
4 Drogue, meurtres et prétexte thérapeutique